Rapport d’état du système éducatif national (RESEN 2015)

La RESEN 2015 a montré les forces du système éducatif ivoirien. D’abord sa capacité de résilience qui fait qu’il a été capable de repartir immédiatement après la crise postélectorale qui a secoué le pays. Ses fondamentaux et les décisions politiques pour une scolarisation accrue des jeunes, la masse toujours importante des jeunes qui frappent aux portes de l’école, etc. Toutefois, il reste l’envers du décor. Et à ce niveau, le RESEN financé par la Banque mondiale, montre d’importantes faiblesses.

Etat des lieux
Au niveau démographique, on apprend que le taux de scolarisation va continuer de croître sans pour autant altérer le niveau de l’échec scolaire. De même, le rapport dénonce la qualité de l’éducation qui s’est fortement dégradée du primaire jusqu’au supérieur. Ainsi, les fondamentaux en mathématiques et en français ne sont pas installés depuis le primaire. Ce qui fait que les tares emmagasinées au primaire ne se résorbent pas pour 90% des élèves au secondaire. Le RESEN souligne que les familles contribuent de façon trop substantielle au financement de l’éducation, notamment au secondaire, alors que cela devrait être plutôt le cas pour le supérieur. On apprend aussi que la scolarisation primaire universelle reste un défi : 4 enfants sur 10 ne terminent pas le cycle primaire (2013/2014). Ainsi, même si on met plus d’enfants à l’école, l’abandon reste toujours trop important. Les disparités se cumulent pour conduire à des situations contrastées. L’ajout de la dimension régionale montre que l’accès au collège est inexistant pour les catégories cumulant des handicaps socioéconomiques. Le RESEN montre aussi que les grèves sont le risque systémique le plus important. Plus que les épidémies, les tensions communautaires ou les attaques transfrontalières.

This entry was posted in actu. .

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *